Club de Judo Université Dschang au CamerounM. le Recteur de l'Université de DschangLes medaillés d'or par equipes aux jeux universitaires de Buea en 2011Judokas CamerounaisM. le President de la FIJ avec le coach de l'UDS
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Historique du Judo
de Maître Jigoro Kano

L'évolution du Ju-Jitsu au Judo
L'exercice qui est maintenant pratiqué dans le monde entier, sous le simple nom de JUDO devrait, à proprement parler, être appelé le JUDO-KODOKAN.
Le Judo-Kodokan, d'aujourd'hui est basé sur le traditionnel Ju-Jitsu du vieux Japon.
Les techniques de ce dernier, réexaminé, épurées, systématisées et jointes à un idéal, devinrent celles du Judo.
Aussi peut-on dire que le Judo-Kodokan a élevé Jitsu (art ou pratique) à Do (voie ou principe).

Brève historique
Qu'était ce donc alors que le Ju-Jitsu, le prototype du Judo ?
Pour répondre à ces questions, il faut rappeler brièvement quelques éléments de l'histoire japonaise.
La fin de l'ère Heian (794-1185) débouchant sur une période de guerres sanglantes quasiment ininterrompues marque l'ascension des Samourai. Cette aristocratie guerrière obéissant à une hiérarchie rigoureuse prit de plus en plus la place de l'ancienne noblesse de cour.
Les Samourai étaient inconditionnellement liés à leur seigneur par un code d'honneur (Bushido=voie du guerrier).
Ils développèrent des arts martiaux obéissant à des rituels intouchables (Bu-Jutsu) comprennent un certain nombre de techniques de combat armé ou non, pratiques souvent entourées de secret.
Ce fut les heures de gloire du Ken-Jutsu ou To-Jutsu (art de l'épée), du Kyu-Jutsu ou (tir à l'arc), du Kumi-Uchi (lutte au corps à corps), parmi d'autres disciplines.
Les circonstances favorisèrent alors l'éclosion et l'essor du Ju-Jitsu.
On peut admettre qu'il remonte au Kumi-Uchi (corps à corps) rencontré sur les champs de bataille ; les techniques acquises lors de ces combats ont alors été réunies en un système homogène.
Une technique particulière de combat sans armes intervenait lorsque guerrier et samurai n'avaient pas leurs épées à portée de la main ou lorsqu'ils voulaient infliger une défaite à l'adversaire sans le tuer ni le blesser sérieusement.
Dans ce cas, on se servait d'une technique faite de heurts et de coups de pieds visant à renverser l'adversaire en faisant jouer les articulations comme des leviers. Par la suite, ces techniques furent approfondies et développées.
Il faut rappeler, par ailleurs, que e port d'armes était strictement interdit aux gens du peuple qui, pour se défendre néanmoins, avaient appris justement à ne se servir que de leurs mains nues.
Le Ju-Jitsu était connu sous une douzaine de noms différents, tels que Yawara, Tai-Jutsu, Wa-Jutsu, Torite, Kogusoku, Kempo, Yoroi Kumi-uchi, etc. Il y avait de nombreuses écoles, chacune d'elles se distinguant des autres par ses propres méthodes.
Mais généralement, le Ju-Jutsu peut être défini, comme un art d'attaque et de défense, le plus souvent sans armes, contre un adversaire armé ou non.
Une des plus anciennes écoles de Ju-Jitsu fut la Take-no-uchi Ryu fondée en 1532 dans un village montagnard de la province d'Okayama.
Il était courant de désigner les différents arts martiaux d'après les armes employées et le mode de leur utilisation.
Exception à la règle, le Ju-Jitsu tient son nom du principe qui gouverne sa technique et non de la technique même.
Autrement dit, les écoles de Ju-Jitsu, en choisissant le terme de Ju (doux, souple) pour caractériser leur art, exprimaient leur adhésion au principe qui pourrait s'énoncer comme suit : La souplesse domine la force.
Le terme de Ju (ou Yawara) a un grand nombre de significations.
Ce peut être, tendre, doux, mou, souple ; mais également docile, soumis ou harmonieux.
Le terme de Ju-Jitsu désigne donc une manière de combattre que l'on peut qualifier de technique douce, seule valable aux yeux de ses adeptes et s'opposant aux technique dures du combat armé.
L'apogée du Ju-Jitsu se situe vers la fin du 18ème siècle durant la période Tokugawa, qui vit fleurir plusieurs centaines d'écoles et donc, de systèmes différents.
Beaucoup de professeurs connurent alors la célébrité. Les enseignements et les secrets que ces maîtres destinaient aux initiés s'inspiraient du principe qui veut que la souplesse fait la véritable force, et ils visaient l'idéal du Budo (ou Bushido), la voie du guerrier. Ces principes correspondent en partie, aujourd'hui encore, à l'esprit du Judo-Kodokan.

Codes morales du Judo
la Politesse / le Courage / la Sincérité / l'Honneur / la Modestie / le Respect / le Contrôl de soi / l'Amitié

La politesse, c'est le respect d'autrui
Le courage, c'est faire ce qui est juste
La sincérité, c'est s'exprimer sans déguiser sa pensée
L'honneur, c'est être fidèle à la parole donnée
La modestie, c'est parler de soi-même sans orgueil
Le respect, sans respect aucune confiance ne peut naître
Le contrôle de soi, c'est savoir taire lorsque monte sa colère
L'amitié, c'est le plus pur et le plus fort des sentiments humains

JIGORO KANO

troisième fils de Jirosaku Mareshiba Kano, naquit le 28 octobre 1860 à Mikage dans la province de Hyogo. En 1871 la famille Kano s'installa à Tokio.
Jigoro Kano Le Japon traversait alors une période de bouleversements politiques et culturels. Le Shogunat-Tokugawa s'écroulait et les règles impériales furent restaurées en 1868. A cette même époque, les Samourai se virent interdire le port de l'épée, ce qui conduisit au déclin des arts martiaux.
Bon nombre de maîtres de jiu-jitsu furent contraints de se tourner vers d'autres activités. Jusqu'à sa dix-huitième année, Jigoro Kano était de constitution chétive. Victime des quolibets et des intimidations de la part de ses camarades, il décida de tout entreprendre pour devenir fort et vigoureux. Aussi, prit-il la résolution de s'initier au Ju-Jitsu.
Trouver un professeur compétent n'était pas chose facile à cette époque. Il finit par rencontrer Teinosuke Yagi qui lui enseigna les premières notions de cet art. Par la suite, Jigoro Kano commença à s'entraîner dans deux écoles de Ju-Jitsu. En 1877, il poursuivit son entraînement auprès du maître Fukuda Hachinosuke à l'école de Tenjinshinyo-Ryu ou il s'intéressa plus particulièrement aux techniques Atemi-Waza et Katame-Waza.
Plus tard, il étudia le Ju-Jitsu à l'école Kito-Ryu, avec le maître Iikubo Tsunetoshi, dont la spécialité était le Nage-Waza. Faisant preuve d'une grande persévérance, Jigoro Kano pénétra les secrets de ces deux écoles. Il s'initia également aux techniques d'autres écoles, alla trouver un grand nombre de professeurs et entreprit l'étude des Densho, les textes secrets traitant des arts martiaux. En prenant les meilleures techniques de chacune de ces écoles et en apportant ses propres idées, Kano aboutit à la création d'un nouveau système qui allait se prêter tant à la mise en condition physique et psychique, qu'à la compétition. Kano-Shihan (Shihan=Maître) appela ce système JUDO-KODOKAN.
Lui-même précisait : Ce que j'enseigne ne se limite pas au Jitsu-art ou technique. Bien sûr que j'enseigne le Ju-Jitsu, mais c'est sur le DO-voie ou principe qu'aimerais mettre tout spécialement l'accent. Dé lors, il emprunta le terme de JU-DO à l'unique école ou il avait cours, l'école de Jikishin-Ryu.
Afin de marquer la différence entre son système et celui de la Jikishin-Ryu il l'appela Judo-Kodokan, le Judo enseigné au Kodokan (Kodokan lieu destiné à l'étude de la Voie).
A 22 ans, en mai 1882, il s'installa dans son premier Dojo au temple Eisho (douze tatamis !). Cette date marque la naissance du Kodokan. Tomita Tsunejiro, Higuchi Seiko, Arima junshin, Saigo Shiro furent parmi ses premiers élèves. Dans le même temps, Jigoro Kano fut nommé chargé de cours au Collège Gaku-shuin, collège fréquenté par la noblesse de Tokyo.
Les années qui suivirent furent fort agitées. Ses élèves furent souvent défiés en combat par des élèves d'autres Ju-Jitsu-Ryu. A chaque fois pourtant, Kano-Shihan sut prouver la supériorité de sa méthode. Deux de ses élèves étaient particulièrement redoutés : Saigo Shiro (plus connu dans la littérature sous le nom de Sugata Sanshiro) dont la technique favorite était Yama-arashi, et Yokoyama Sakujiro, dont le surnom était le diable Yoko-yama.
En 1909, Kano-shihan siégera au sein du Comité International Olympique. Conséquence de la popularité grandissante du Judo, le Kodokan dut déménager sept fois avant de s'installer, en décembre 1919 dans un grand dojo comptant 514 tatamis. Les 1er championnats Pan-nippons eurent lieu en 1930. Le 4 mai 1938, Kano-Shihan succomba à une pneumonie à bord du navire japonaise Hikawa-Maru, qui le ramenait du Caire ou il avait participé à une conférence du CIO.

Jigoro Kano n'a jamais cessé d'insister sur les vertus morales et pédagogiques de son art.

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