La classification en judo peut se faire de la manière suivante :
les techniques de projection visant à déséquilibrer l'adversaire pour le faire tomber au sol,
vers l'arrière, l'avant ou le côté,
nage waza dans lequel on retrouve :
les techniques debout : tachi waza
les techniques de jambes : ashi waza
les techniques de bras (épaule) : te waza
les techniques de hanches : koshi waza
le groupe des techniques de sacrifice : sutemi waza
où le pratiquant décide de sacrifier son équilibre pour faire chuter son adversaire.
les techniques de sacrifice dans l'axe : mae sutemi waza
parmi lesquelles on retrouve la fameuse « planchette japonaise » (Tomoe nage)
les techniques de sacrifice sur le côté : yoko sutemi waza
les techniques d'enroulement : makikomi waza
les techniques de contrôle visant à dominer l'adversaire : katame waza
dans lequel on retrouve :
les techniques au sol : ne waza
les techniques d'immobilisation : osae komi waza,
qui s'effectuent lorsque l'adversaire est couché sur le dos, les deux épaules au sol (au contraire du système jujutsu-fighting où une immobilisation sur le ventre est comptabilisée).
les techniques d'étranglement : shime-waza,
qui peuvent porter sur le système respiratoire obligeant l'adversaire à abandonner rapidement (hadaka-jime par exemple), ou sur le système sanguin du cou (comme sankaku-jime), plus long à agir mais aussi plus dangereux.
les techniques de luxation : kansetsu waza,
portées uniquement sur le coude (comme ude-gatame et waki-gatame).
Le règlement des compétitions
Les règles qui régissent la pratique du judo sont claires et précise.
La tenue : L’objectif principal est de projeter son adversaire au sol et de le maîtriser. Chaque combattant (judoka) porte un kimono (judogi).
La prise (kumi kata) de ce kimono a un impact déterminant sur l’issue du combat.
Les pratiquants portent une tenue en coton renforcée appelée judogi. Le judogi est généralement blanc, mais pour faciliter la distinction entre les combattants dans les compétitions, un judoka peut avoir un judogi bleu à tous les niveaux de compétitions (si le judoka n'a pas de judogi bleu, la distinction se fera à l'aide de ceinture rouge ou blanche). Pour les compétitions à partir du niveau national, l'un des deux judokas doit revêtir un judogi bleu. Le judo se pratique pieds nus et torse nu (sauf pour les filles) sous le judogi sur un tatami.
La surface de compétition
Dans les compétitions officielles, trois arbitres assurent l'arbitrage d'un combat : un arbitre en position debout et qui se déplace avec les combattants, et deux juges qui se trouvent assis aux deux coins opposés de la surface de combat.
Le combat se déroule sur un tapis qui a une dimension de 14 x14 m au moins et 16 X 16 m au plus.
Pendant une compétition un tableau est établi par catégorie de poids allant de -60 kg à +100 kilogrammes chez les hommes et de -48 kg à + 78kg chez les dames(les catégories précises dépendent de l'âge et du sexe).
Ces catégories sont les suivantes :
- Hommes : - 60 kg, - 66 kg, - 73 kg, - 81 kg, - 90 kg, - 100 kg, + 100 kg.
- Femmes : - 48 kg, - 52 kg, - 57 kg, - 63 kg, - 70 kg, - 78 kg, + 78 kg.
Des tableaux sont constitués en fonction du nombre de participants, soit par poules soit sous forme de tableau en éliminatoire direct avec un système de double repêchage.
Des repêchages sont aussi présents pour les judokas éliminés en quarts de finale et demi-finales pour l'attribution des deux troisièmes places.
Les formes de victoire en judo
L'attribution d'avantages debout ou au sol, demande toujours une part de jugement personnel de l'arbitre, ce qui veut dire que les décisions qu'il prend peuvent être contestées. Dans ce cas, il a les juges pour l’amener à changer sa décision. S’ils n’arrivent pas à s’entendre, il est possible de nos jours de faire recours à la vidéo pour avoir une idée plus nette sur la situation.
Les grades en judo
Les différents grades de judo forment un ensemble dans la progression des connaissances en judo. Les valeurs morales, la maîtrise technique et la participation aux épreuves sportives sont l’aboutissement normal de l’enseignement et de l’exemple dispensé, de l’étude technique et de l’entraînement. Ils sont attribués à un pratiquant et permettent d'évaluer son niveau technique, son efficacité en combat, son degré d'ancienneté ainsi que ses qualités morales, ce qui correspond au respect scrupuleux du code moral ainsi qu'un investissement suffisant dans la pratique. Sans un minimum de respect des règles exigées, aucun judoka ne peut prétendre à l'obtention d'un grade.les grades vont de la ceinture blanche à la ceinture noire 10e dan en principe. Le grade ceinture noire 12e dan été attribué à Me JIGORO KANO à titre honorifique.
Les katas
Ces katas représentent des exercices de style. Ils sont la source des principes du judo. La bonne exécution de ces katas nécessite de ce fait de longues années de pratique pour permettre au judoka d'en saisir le sens profond.
Les plus connus des katas sont
1. Nage-no-kata (forme des projections) composé de 5 groupes
2. Katame-no-kata (forme des contrôles) composé de 3 groupes (osae-komi-waza, shime-waza, kansetsu-waza).
3. Kime-no-kata (forme de la décision).
4. Kodokan Goshin jutsu (techniques de défense personnelle du Kodokan).
5. Ju-no-kata (forme de la souplesse).
6. Itsutsu-no-kata (forme des cinq principes).
7. Koshiki-no-kata (forme des techniques anciennes).
8. Seiryoku-zen'yo-kokumin-taiiku (éducation physique nationale pour l'efficacité maximum) - ce kata contient le kime-shiki (forme de la décision, à destination des femmes).
9. Joshi goshin-ho
autres formes :
1. Go-no-sen-no-kata (forme des contre-prises)
2. Nanatsu-no-kata (forme des sept techniques)
3. Nage-Ura-No-Kata (autre forme de contre prises crée par maître Mifune)
Depuis quelques années des compétitions de kata sont organisées à travers l'Europe et le monde, notamment en Belgique et en France où il existe un circuit national. Le premier championnat d’Afrique de Kata s’est tenu à Agadir au Maroc en Avril 2012.
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